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Lancement réussi pour Solar Orbiter
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Le LPP participe à la mission Solar Orbiter qui a été lancée dans la nuit du 9 au 10 février depuis la Floride. Objectifs : explorer le vent solaire et comprendre l’activité de notre Etoile grâce à des mesures in situ et à des observations inédites.
La mission Solar Orbiter de l’Agence Spatiale Européenne a décollé dans la nuit du 9 au 10 février depuis Cape Canaveral, emportée par une fusée Atlas V fournie par la NASA. Grâce à l’assistance gravitationnelle de Vénus et de la Terre, la sonde s’approchera à moins d’un tiers de la distance Terre-Soleil et observera pour la première fois les pôles de l’astre du jour en sortant du plan de l’écliptique. Simultanément, les propriétés du vent solaire autour de la sonde seront analysées par des instruments de mesure auxquels le LPP a largement contribué.
L’objectif de la mission est de comprendre l’origine et la dynamique du vent solaire qui remplit l’espace interplanétaire et d’élucider les mécanismes de génération du champ magnétique solaire. Celui-ci se reconfigure brutalement lors des éruptions solaires qui peuvent envoyer des particules énergétiques, des rayonnements ionisants, et des nuages de plasma magnétisés dans toute l’héliosphère. Ces évènements affectent fortement notre environnement : ils peuvent endommager les satellites en orbite terrestre et affecter nos moyens de communication et de positionnement. La mission permettra de mieux comprendre l’origine et la propagation dans l’héliosphère de ces perturbations majeures du milieu spatial.
Le LPP contribue à 2 des 4 instruments de mesure in situ. Il a fourni le système de détection des électrons de l’instrument SWA (Solar Wind Analyzer). Ces détecteurs ont été calibrés dans la salle blanche de Jussieu. Ils permettront d’obtenir des mesures à haute résolution angulaire des distributions d’électrons. L’analyseur d’ondes électromagnétiques de basses fréquences de l’instrument RPW (Radio and Plasma Waves) a lui aussi été développé au LPP, par le groupe situé à Palaiseau. L’analyseur réduit la quantité de données transmises au sol tout en optimisant la valeur scientifique de ces dernières. Il délivre une large palette de produits allant de la simple forme d’onde à des spectres élaborés.
Solar Orbiter fonctionnera de concert avec la sonde américaine Parker Solar Probe lancée en Août 2018 et qui s’est déjà approchée du Soleil, dans le plan de l’écliptique, à moins de 35 rayons solaires. Parker Solar Probe, qui embarque le système de détection d’électrons du LPP, frôlera le Soleil à une distance minimale de 9 rayons solaires, mais ne peut l’observer directement. Grâce à ses télescopes, Solar Orbiter fournira le contexte de l’environnement spatial dans lequel la sonde américaine évolue. Solar Orbiter et Parker Solar Probe ouvrent un âge d’or pour l’étude du Soleil et des plasmas de l’héliosphère.
Voir en ligne : https://www.esa.int/Science_Explora...
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